Pourquoi on a séparé science et art ?
- clairessenciel29
- 22 sept.
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À la Renaissance (XVe–XVIe siècle), on parlait de science et d’art ensemble, mais pas exactement comme aujourd’hui :
Les artistes (Léonard de Vinci, Alberti, Dürer…) se voyaient aussi comme des savants.
Léonard de Vinci appelait la peinture une “science”, car elle reposait sur l’observation, les mathématiques (perspective, proportions), l’anatomie, la lumière.
Alberti (dans De pictura, 1435) affirmait que la peinture devait être fondée sur des règles scientifiques de géométrie et de perspective.
L’idée dominante était que l’art et la science sont liés par la connaissance de la nature :
L’art imite la nature (mimesis), mais pour bien l’imiter, il faut la comprendre scientifiquement.
Les découvertes en astronomie, géométrie, optique ou anatomie nourrissaient directement les pratiques artistiques.
À cette époque, le mot « art » (ars en latin) ne désignait pas seulement l’art au sens esthétique, mais aussi les arts libéraux (mathématiques, musique, astronomie, grammaire, etc.), donc déjà liés à une forme de science.
En résumé :
À la Renaissance, science et art étaient considérés comme deux facettes d’une même quête de vérité et d’harmonie, et non comme des disciplines opposées comme on les sépare souvent aujourd’hui.
Pourquoi la séparation ?
1. La spécialisation du savoir (XVIIe–XVIIIe siècles)
Avec la révolution scientifique (Galilée, Newton, Descartes), la science s’est construite autour de la méthode expérimentale, des mesures et de la preuve.
L’art, lui, s’est orienté davantage vers l’expression du sensible, de l’émotion, de l’imaginaire.
👉 On a donc commencé à dire : la science cherche la vérité objective, l’art exprime la subjectivité.
2. La naissance de l’« esthétique » (XVIIIe siècle)
Comme je te disais, Baumgarten invente le mot esthétique en 1750 pour désigner la “science du beau”.
Mais en même temps, cela a contribué à mettre l’art dans une catégorie séparée de la science stricte : celle du goût, du sensible, du jugement subjectif.
3. La révolution industrielle et le positivisme (XIXe siècle)
L’industrialisation et le triomphe de la technique ont renforcé l’idée que la science est utilitaire, rationnelle, tournée vers le progrès matériel.
L’art, au contraire, a été perçu comme le domaine du beau inutile, de l’âme, du rêve, en opposition au monde mécanique. Des croyances inculqués petit à petit...
4. La culture moderne (XXe siècle)
Les universités et académies ont organisé les disciplines séparément : sciences « dures » d’un côté, beaux-arts de l’autre. Cette science qui coupe les gens de leurs âmes.
Cela a accentué la vision d’une fracture, alors qu’en pratique, beaucoup de passerelles existent (architecture, design, cinéma, arts numériques…).
En résumé :
On a séparé science et art quand la science est devenue méthodique et expérimentale et que l’art a été réduit au subjectif et au sensible. Mais cette séparation est assez récente, car dans l’Antiquité et à la Renaissance, il s’agissait bien plus d’un continuum.
On peut dire que l’usage de la science moderne a, en effet, contribué à séparer l’être humain de son âme, pas parce que la science en elle-même est mauvaise, mais parce que la manière dont elle a été institutionnalisée a favorisé la matière au détriment de l’esprit.
La révolution industrielle et le matérialisme (XIXe siècle)
L’idée de « progrès » était mesurée en termes de machines, productivité, conquête matérielle.
Le corps et l’esprit de l’homme ont été réduits à des fonctions mécaniques : on produit, on consomme.
3. Le positivisme et la « mort de l’âme »
Le courant positiviste (Auguste Comte) affirmait que seule la science empirique produit de la vérité.
Tout ce qui relève de l’âme, du sacré, de l’invisible a été relégué au rang de superstition, d’illusion ou pris pour fou pour garder le peuple sous contrôle de la peur....
Comme on dit: qui controle la peur, contrôle les esprits.
Pourquoi ?
Certains chercheurs spirituels (Rudolf Steiner, par ex.) expliquent que cela faisait partie d’un processus historique :
L’humanité devait plonger dans la matière, développer la raison analytique, pour ensuite retrouver l’âme à un niveau plus conscient.
Mais cette coupure a aussi été utilisée par les élites et les industries : un être humain déconnecté de son âme est plus facile à contrôler, car il cherche son bonheur uniquement à travers la consommation, la technique, l’extérieur.

En résumé :
La science, dans son orientation matérialiste, a été utilisée comme outil de coupure avec l’âme, en marginalisant tout ce qui touche à l’invisible, au sacré, au sensible. Mais la science pourrait aussi être un pont vers l’âme, si elle réintégrait l’esprit et la conscience dans son champ d’exploration. C'est en cherchant dans sa profondeur qu'on comprends que les 2 sont "un".
"Mais diviser pour mieux régner comme on dit. "
Inspiré de mon livre : L'art vibratoire une porte quantique.
©️Droit d'auteure Clairessenciel


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